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Kontrust – Explositive

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unnamedLe 7 novembre dernier sortait le 4e album des Autrichiens de Kontrust chez Napalm Records. Leur musique originale, sorte de crossover rock, mélange aussi bien du nu-metal, que de la musique traditionnelle ou de la pop édulcorée américaine. Explositive est donc un album assez complet, mélange plutôt réussi de nombreux style à l’instar d’un Shaka Ponk à ses débuts.

L’album commence par le très pop « Dance« . Un couplet guitare saturée soutient un refrain assez sautillant. Un riff aux sonorités orientales vient porter une grosse voix un peu rauque, presque ragga. La structure est plutôt standard : couplet / refrain / break. La voix féminine contraste avec le reste du groupe.
C’est avec le plus électro « Why » que continue cette galette. La voix reggae/ragga se confirme suivie d’un refrain presque nu-metal. Ce morceau confirme également un mix porté sur la voix, puis les guitares et les cymbales. On note également l’apparition de quelques percu sur le break.
On enchaine avec un des meilleurs morceaux de l’album : Just Propaganda. C’est après une intro rappelant du Limp Bizkit, qu’une grosse rythmique distordue sur un couplet chant féminin pour conclure sur un refrain encore une fois mélodiquement pop. La marque de fabrique mi-pop mi-metal et re mi-pop derrière est parfaitement représenté sur ce Just Propaganda. Un bon break percu/disto/voix crié vient conclure sur une note plus brutale ce morceau.
I Freak On nous plonge dans un univers à la Shaka Ponk, voix modifiée, synthé, refrain rythmé. La recette Kontrust s’applique moins, on est sur un morceau plus « commercial », déjà entendu, mais néanmoins efficace avec, notamment, l’apparition de cuivres !
C’est sur une intro assez metal indus que débute l’efficace Shut Up. La voix féminine pop se diversifie et tend vers des mélodies plus rock, plus brutal. On sent également une influence System of a Down dans la compo, contre-balancée par un morceau typé « radio américaine ». Intéressant !
C’est ensuite au morceau Cosmis Girls de prendre la main avec une intro aux sonorités « texans/Balkan style » supporté par un duo grosse caisse/caisse clair puissant. La grosse voix ragga reprend du service pour porter l’auditeur sur un refrain bien plus calme et pop rock en mid tempo. C’est sur un final presque thrash que s’achève ce Cosmic Girls : pogo !!!
Le refrain rythmique étouffée pourrait rappeler du Red Hot, mais c’est bien du Kontrust ! La voix féminine nous le confirme, on commence à s’y habituer. C’est un refrain puissant à deux voix qui porte le titre « Vienna » dans mon top 3 de l’album. Le break à la flute ne fait que confirmer l’originalité de ce titre. « Lalala lala la la la ! »
Et si on enchainait sur un nouveau bon morceau ? C’est ce que nous propose le presque rock/stoner Bulldozer ! Même le couplet Katy Perry me plait, c’est pour dire ! Leur « I wish I had a bulldozer » fonctionne et reste en tête. Manquerait plus qu’un bon gros final bien gras. Et Kontrust nous l’offre !
Comment une intro au synthé à la Rammstein pourrait présager d’un break en slap bien (infectious) groovy complétée d’un couplet bien rock ? Aucune ! Comme la raison d’un refrain vocalement fade et surentendu. C’est pourtant ce que propose Play ! Ma mémoire sélective fera bien son taff, n’en retenant que le meilleur !
C’est en s’approchant de la fin de cette galette qu’on tombe sur le Disney de l’album : This Is My Show. La mélodie de voix ne peut plus être récupérée par un riff, Kontrust a utilisé trop de fois de cet artifice sur les premiers morceaux. Les sifflements et le pont ne font que faire descendre la qualité de ce morceau, déjà bien fade. S’il y a bien un morceau à ne pas retenir, c’est bien celui-ci !
C’est l’heure du dernier morceau de cette édition standard. Bad Time remonte le niveau, mais ne fait pas d’émule. La mélodie, malgré un air de « déjà entendu » sonne bien. Le couplet nu-metaliens shakiriens (oui oui, je suis sur de moi !) intrigue, mais ne marque pas. L’originalité était là ! Le refrain assez lent semble interminable. Ce morceau reste néanmoins bien placé pour clore ce disque.
Avant de conclure, attardons-nous tout de même sur les deux morceaux bonus. Deuxième morceau à mettre en avant la basse, Ladies méritait sa place sur l’édition standard (plus que d’autres morceaux à mon goût…). Tout comme le très groovy et très bon Lucky Bastard qui clôt donc cette édition spéciale ! Un bon refrain, un bon couplet, l’originalité de Kontrust et la technicité des musiciens font de ce morceau un des meilleurs de l’album !

Comment conclure une telle chronique… Je suis agréablement surpris du mélange musical pratiqué par les Autrichiens de Kontrust. Certaines parties me plaisent, d’autres m’insupportent. Malgré de très bons couplets, les refrains dénaturent souvent trop par leur mélodie assez mielleuse et déjà entendue. Point trop n’en faut et Kontrust en abuse. Ceci semble être leur marque de fabrique, recette usée et surusée tout au long de cette galette. N’empêche que Explositive est bon album, que j’ai eu plaisir à conseiller à certains amis.

S’il ne fallait n’en retenir que trois : Just Propaganda, Vienna, Lucky Bastard.


Les metalleux les moins « true » d’entre vous pourront profiter de certaines soirées mainstream pour convertir de nouveaux adeptes, Kontrust étant quand même super accessible.


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